« Ici, On Doucine Le ventre et L’esprit »
Derrière cette devise se cache Anne-Gaëlle LUBINO. Guadeloupéenne, passionnée de lecture, d’écriture et de décoration, c’est en 2019, alors que sa fille n’a que 4 ans et quelques mois avant » le COVID » que cette ancienne Directrice des Ressources Humaines décide de changer de cap et de fonder Le Café Papier.
Ce lieu de vie polymorphe et atypique en plein cœur de Jarry, qui fait se rencontrer restauration, business, culture et expériences acoustiques est surtout le reflet de son « amour des gens »
Animée par le goût du partage – de bons plats comme de points de vues, Anne-Gaëlle s’épanouit désormais dans les rencontres humaines avec les visiteurs du Café Papier, qu’elle œuvre avec son équipe à pérenniser et développer.
Que vous inspire le 8 Mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes ?
La journée du 8 mars, choisie pour honorer la lutte menée pour les droits des femmes provoque chez moi un sentiment ambivalent.
Il me paraît à la fois important de conserver ces temps mémoriels pour se rappeler les combats qui ont permis de provoquer avancées et ruptures nécessaires – et il me paraît également parfois frustrant de devoir se rappeler de ces luttes menées par les femmes pour la défense de leurs droits, de se rappeler combien ils restent nécessaires encore aujourd’hui.
Il ne s’agit pas d’un regret naïf consistant à dire: ces luttes n’auraient pas dû avoir lieu. Mais plutôt de souhaiter que chaque humain se rende compte qu’il n’est absolument pas nécessaire de l’être, la complémentarité me paraissant être la voie à suivre pour le mieux de tous.
Quelles avancées souhaiteriez-vous voir pour les droits des femmes aux Antilles-Guyane ou dans le monde ?
Je souhaiterais que l’adage : live and let live soit à l’œuvre dans nos quotidiens. Que chacun puisse faire les choix pour sa propre vie sans devoir en répondre aux autres. Que chacune puisse être libre d’être, de dire, de faire – sans devoir parfois en payer l’injuste prix
Choisir d’être cette femme ou celle-là, sans entrer dans une case, sans satisfaire les codes d’étiquettes pas choisies. Et d’être acceptées telles quelles.
Quel message souhaitez-vous adresser à la société, aux femmes et aux hommes pour faire avancer les droits des femmes ?
Avant d’être homme et femme, nous sommes des H U M A I N S.
Avec tout le sens, la symbolique et la grandeur que renferme ce – en apparence – simple mot.
S’il y a une charge sur les uns, il y a forcément la charge inverse sur les autres. Un obligatoirement fort pour une supposée faible, une nécessaire résiliente pour un supposé fuyant etc etc.
En acceptant l’humanité de tous, ses cycles, ses phases, nous pourrons, je crois, en toute humilité œuvrer pour ce mieux de tous.